Tel est l’intitulé de l’outil ludique conçu par l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) 1 . Émilie Garruchet, ancienne membre du Comité directeur de l’USEP, qui a participé à sa création avec le groupe de travail sur l’inclusion, a d’ailleurs reçu pour cela, en novembre dernier, un Iris du sport décerné par le CFFP.
Ce jeu a vocation à favoriser l’inclusion des élèves, tout en mettant l’accent sur ceux qui ont des besoins éducatifs particuliers afin d’éviter qu’ils ne soient l’objet d’une stigmatisation. L’idée est également de s’adresser à une classe pour déterminer l’ambiance qui y règne et ce qu’éprouvent les uns et les autres. En toile de fond, la volonté de créer les conditions d’une
communication accrue et de contribuer au développement des compétences psycho-sociales, ainsi qu’aux échanges entre les enfants pour coconstruire la place de chacun dans le groupe, quelle que soit sa singularité.
Lutter contre les discriminations et le harcèlement
Ainsi est né « Jeu de mains, jeu de citoyens » qui s’utilise sous forme d’atelier agrégeant une douzaine de jeunes du CP au CM2. Le tout lors de rencontres sportives, voire d’autres activités. Buts de la manœuvre :
- lutter contre les discriminations et le harcèlement ;
- faire et vivre ensemble ;
- apprendre l’empathie ;
- expérimenter et pouvoir exprimer son ressenti ;
- porter un regard bienveillant et inclusif ;
- faire des choix et prendre des décisions.
Le déroulé se décline en trois étapes :
- la première, en amont de la rencontre sportive et associative, a comme supports des photos et un photo langage associant des visuels et des proverbes destinés à inculquer la compréhension de certaines images et représentations de nature différente (œuvres d’art, smileys, mascottes de l’USEP…) mais aussi diverses images de mains (poing fermé, mains liées ou qui s’entrecroisent, etc.). Chacun doit s’identifier à l’une d’elles au regard de la manière dont il se sent avec ses camarades et expliquer pourquoi.
- La deuxième a lieu le jour de l’événement. Là, l’enfant a sur lui l’image de mains qu’il a préalablement choisie. On lui demande comment il pense qu’il va se sentir au cours de la rencontre. Et ce, afin que l’enseignant puisse porter une attention particulière sur ceux susceptibles de se retrouver en difficulté, notamment relationnelle.
- La troisième se déroule au moyen de portraits véhiculant des émotions et des appétences (l’ouverture sur l’Autre, la coopération…), lesquels donnent lieu à des questions-réponses afin que les élèves sachent mieux reconnaître et caractériser les comportements de leurs camarades de classe, le tout en étant au maximum dans la discussion. C’est aussi l’occasion, pour ceux qui le souhaitent, d’exprimer comment ils perçoivent leur positionnement vis-à-vis de leurs
camarades et de préciser si celui-ci a évolué et de quelle manière. En somme, « de savoir mettre des mots sur les sentiments que l’on éprouve », conclut Émilie Garruchet.
Il est possible d’acheter ce jeu auprès de l’USEP. Contact : 01.53.38.85.18.