Le président sortant du Comité français du Fair Play (CFFP) a été reconduit dans ses fonctions à l’unanimité du Conseil d’administration, le 9 décembre au siège du CNOSF. Pour un dernier mandat qui sera celui du passage de témoin.
Cette réunion du Conseil d’administration a pris acte d’une difficulté parmi les acteurs du sport entre ceux qui voient, d’une part, le fair-play et la déontologie comme des priorités unanimement reconnues pour guider l’évolution du sport à tous les niveaux et ceux, d’autre part, dont l’implication est souvent insuffisante pour donner corps à ces exigences. En clair, tout le monde est d’accord mais ils sont encore peu nombreux pour joindre le geste à la parole.
Une situation financière délicate qui nécessite un plan d’actions fort
Et d’abord sur le plan sonnant et trébuchant. En effet, en cette saison post-olympique, marquée par un contexte de forte contrainte budgétaire, le ministère des Sports a très fortement réduit le montant de sa subvention au CFFP. De même, les fédérations n’ont pas souhaité s’approprier le dispositif proposé par le CFFP, consistant à faire adhérer collectivement leurs licenciés en acquittant une somme modique, proportionnelle à leur nombre d’adhérents, sachant que le prix unitaire était à peine de quelques centimes par personne. Quant à la cotisation de soutien au CFFP, moyennant seulement 10 euros, qui
s’adresse à l’ensemble du secteur ainsi qu’aux pratiquants et sympathisants du sport quels qu’ils soient, force est de constater qu’elle n’a pas encore trouvé son public. Et ce, alors même que la lutte contre les violences dans le sport est un sujet majeur.
Cette frilosité explique que la situation financière du CFFP soit délicate et nécessite un plan d’actions fort dès 2025. Celui-ci revêtira plusieurs modalités. En l’occurrence, une campagne en ligne de crowdfunding ; la recherche de nouveaux partenaires avec des discussions en cours avec Décathlon ; l’appui de la plateforme de la Fondation du sport français pour mobiliser des mécènes ; enfin, la valorisation commerciale de formations inhérentes à la raison sociale du CFFP (le sport sans violence, l’addiction aux écrans, la santé mentale des sportifs…)
Ces fonds n’ont rien d’indu au regard de l’activité tous azimuts déployée par le CFFP, lequel a été labellisé Terre de Jeux 2024. Le rappel non exhaustif de ses principales actions au cour de ces dernières années en atteste. On citera, pêle-mêle, l’organisation des Prix Nationaux du Fair-Play (IRIS du sport) ou encore de forums annuels, la rédaction du Guide de recommandations pour l’éthique et l’intégrité dans le sport (GREIS) dans le cadre du projet européen Erasmus, la participation à divers événements tels la Journée nationale du sport scolaire, les Olympiades de la jeunesse, la Journée olympique et, bien sûr, les JOP de Paris avec l’implantation d’un stand au Club France, à La Villette.
Désigner au sein des CROS et des CDOS un(e) référent(e) fair-play et sport sans violence
Pour autant, les chantiers restent nombreux et certains demandent à être consolidés. Exemple : les fédérations sportives rechignent encore à reconnaître la plateforme SSV (Sport Sans Violence) lancée par le CFFP. Très ergonomique, elle permet pourtant de signaler et de renseigner facilement, via un menu déroulant sur Smartphone, les faits dont on a été témoin (violences physiques, verbales, sexuelles, psychologiques, etc. ; qui est l’agresseur et qui est l’agressé ; le lieu…) et d’éditer une fiche qui est envoyée directement au référent désigné par la fédération concernée, le CROS ou le CDOS. Il est donc prévu, en 2025, de relancer les fédérations à ce sujet afin qu’elles s’approprient cet outil.
Enfin, pour conforter son assise dans les territoires, il est également prévu de solliciter le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et de profiter de la réforme des Comités régionaux olympiques et sportifs (CROS) et des Comités départementaux olympiques et sportifs (CDOS) pour demander qu’ils désignent en leur sein un(e) référent(e) fair-play et sport sans violence.
Plus que jamais, tant par les valeurs qu’il défend et promeut que par l’éclectisme de ce qu’il entreprend, le Comité a besoin de tous !
Les résultats des élections
Le Bureau :
Président : Jean-Pierre Mougin
Vice-président délégué : Jean-Claude Andrieux
Vice-président : Gérard Tugas
Secrétaire général : Gérard Tugas, en attendant la désignation d’un(e) remplaçant(e) en 2025
Trésorier : Gérard Vincent, en attendant la désignation d’un(e) remplaçant(e) en 2025
Trésorière adjointe : Marie-Ange Daffis
Trésorier adjoint : Bertrand Vitu
La composition du Conseil d’administration est consultable sur le site Internet du CFFP :
https://comitefairplay.fr/organisation
Présidence de commissions :
Prix Nationaux du Fair-Play : Gérard Tugas
Activités internationales : Ivan Coste-Manière
Représentant du CFFP au sein de l’Instance nationale du supportérisme : Didier Willem